Trek autour de Kalaw

Publié le 31 Décembre 2014

Dans les montagnes au nord du pays, nous partons pour 3 jours de trek avec un guide passionnant qui connaît tous les habitants des petits villages traversés. Sur la route, les enfants nous gratifient de magnifiques sourires, les doyens des villages nous invitent pour le thé et nous croisons des femmes chargées d'immenses paniers de fleurs ou de légumes qu'elles vendront à la gare. Dans les écoles, ici pas d'uniforme comme en ville, et l'on apprend des comptines sur l'air de frère Jacques.

Après une journée de marche à travers champs de thé et de mandariniers, nous passons la soirée avec les villageois et concoctons au coin du feu de délicieux petits plats. Puis nous participons aux activités du village, changeantes selon la saison. Ce soir, devant chaque maison, c'est épluchage de milliers de têtes d'ail autour du feu pour chasser les mauvais esprits. Chaque gousse sera ensuite replantée à la main dans les rizières récemment fauchées. Notre bien faible productivité amuse beaucoup les villageois.

Le dernier jour, nous avons la chance d'être invités à un mariage où mille personnes venues à pied de tous les villages alentour passerons tout au long de la journée. A côté du couple de mariés, un « faux » couple (sorte de doublure) est prévu en cas de pépin, pour que la noce ait quand même lieu ! La présence d'étrangers à la cérémonie est censée porter chance aux futurs mariés.

La vie dans ces villages paraît difficile mais heureuse : un travail rude et permanent où tout se fait à la seule force des bras, avec des outils qui nous semble d'un autre temps : le riz est fauché à la faux, tandis que seuls d'imposants buffles aident les paysans à labourer leurs champs.

Dans les maisons tout en bambou il n'y a pas d'eau courante et l'électricité permet juste d'éclairer une faible lampe. En revanche, tous les jeunes ont un smartphone !